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    Correspondance 1934-1944 - Hélène Berr, Odile Neuburger

    Paru en octobre 2022 aux éditions Tallandier
    Texte

    Les premières années de cette correspondance, d'une qualité littéraire exceptionnelle, évoquent l'insouciance, les interrogations sentimentales et les loisirs d'une jeunesse juive issue de la grande bourgeoisie au moment de la montée des périls, ce qui n'est pas sans évoquer Le Jardin des Finzi-Contini de Georgio Bassani. La seconde partie montre comment ces deux jeunes filles - cultivées, mélomanes - attachées l'une à l'autre depuis l'adolescence, et qui sont désormais séparées - Hélène reste à Paris avec sa famille, tandis qu'Odile part dans le Sud, ce qui la sauvera -, sont conscientes des périls qui les menacent.

    Elles s'engagent l'une comme l'autre comme assistantes sociales volontaires à l'UGIF et leurs lettres reflètent leurs interrogations sur le mal qu'elles voient gagner sans cesse du terrain, à travers les étapes progressives de la persécution des Juifs. Elles s'interrogent sur leur judéité, leurs croyances religieuses, mais rien ne parvient à éteindre leur révolte ni leur indignation, après les rafles qui emportent les parents des enfants qu'on leur confie. "Je crois que le jour où je pourrai contempler cela sans être révoltée, je serai désespérée, car alors j’aurai perdu la partie noble de l’âme humaine."

    Ces rafles, qui ont décimé d'abord les juifs étrangers, pauvres, yiddishophones, emportent en mars 1944 la famille Berr, déportée à Auschwitz. Hélène mourra du typhus à Bergen-Belsen quelques semaines avant la libération du camp.

    Son Journal, écrit d'avril 1942 à février 1944, redécouvert par une de ses nièces chez le fiancé d'Hélène Berr, Jean Morawiecki, a été publié en 2008 et a connu un succès exceptionnel, en France comme à l'étranger. Les lettres d'Odile Neuberger, disparue en1965, ont été retrouvées dans un grenier par ses deux fils et publiées grâce à l'obstination de son neveu.

    Texte

    La publication aux éditions Tallandier de cette correspondance inédite, avec un appareil de notes, a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. 

     

     

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