Mémoire |

Hommage à Eva Golgevit

Ancienne résistante, rescapée des camps nazis, Eva Golgevit nous a quittés en mai 2017, à l'âge de 104 ans. Un an après sa disparition, un hommage est organisé par Jean Golgevit et Annie Rapoport Rayski, avec le Farband, la Maison de la culture yiddish et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Dimanche 27 mai 2018, 17h30 à la Maison de la culture yiddish, Paris

Ancienne résistante, rescapée des camps nazis, Eva Golgevit nous a quittés en mai 2017, à l'âge de 104 ans. Un an après sa disparition, un hommage est organisé par Jean Golgevit, son fils, et Annie Rapoport Rayski, avec le Farband, la Maison de la culture yiddish et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Eva Golgevit, le 16 juin 2011 - Photo : Philippe Weyl

Eva Golgevit, le 16 juin 2011 - Photo : Philippe Weyl

Eva Golgevit est née en Pologne le 16 juin 1912 dans une famille juive pratiquante. Elle s'installe à Paris en 1934 et y épouse Charles Goldgewicht en 1937. Engagé volontaire étranger, Charles est fait prisonnier en juin 1940. En mai, Eva s’engage quant à elle dans le groupe Solidarité, section juive du mouvement de résistance communiste de la MOI (Main-d’Œuvre Immigrée). Elle y porte assistance aux familles démunies et cherche des familles d'accueil pour les enfants juifs en danger.

Arrêtée sur dénonciation au printemps 1943, elle est emprisonnée puis déportée, comme la majorité de son réseau, par le convoi 58, le 31 juillet 1943. À son arrivée à Auschwitz, Eva est internée dans le Block 10, celui des "expériences médicales". Durant dix mois, elle parvient à échapper au pire, notamment grâce à la solidarité de ses camarades.

Elle est ensuite transférée à Birkenau puis au camp annexe à Rajsko, une ferme agricole expérimentale où les conditions sont un peu moins dures. Elle survivra encore à trois "marches de la mort" qui la mèneront aux camps de Ravensbrück et de Malchof. Le 1er mai 1945, elle est libérée par les troupes soviétiques au nord de Berlin.

De retour à Paris, elle retrouvera son mari puis son fils, Jean. En 1952, Eva donnera naissance à un second enfant, Elie. Elle ne se départira jamais de l'esprit de solidarité et de cette foi en la vie qui la caractérisait.

Témoin d'un monde yiddish en grande partie disparu dans la Shoah, Eva n'a cessé de chanter les airs populaires de sa jeunesse polonaise. Ces derniers ont fait l'objet d'un enregistrement et d'un CD sorti en 2013.  Elle avait livré son témoignage dans un ouvrage intitulé Ne pleurez pas, mes fils... (Le Manuscrit / Fondation pour la Mémoire de la Shoah, 2010).
 



Hommage

Dimanche 27 mai 2018, 17h30

Maison de la culture yiddish
29, rue du Château d’Eau
75010 Paris