Culture juive | Exposition

Exposition "Chana Orloff, sculpter l'époque" - musée Zadkine

Le musée Zadkine présente la première exposition parisienne monographique importante dédiée à Chana Orloff. Une centaine d’œuvres sont présentées, dont l'ensemble permet de saisir les thèmes de prédilection de l'artiste : le portrait, qui lui assure un succès précoce autant que l'indépendance économique, la représentation du corps féminin et de la maternité – thèmes classiques de la sculpture occidentale qu'elle revisite dans un style personnel et inimitable.

Jusqu'au dimanche 31 mars 2024 au musée Zadkine, Paris

Nous avons appris avec une infinie tristesse, via un message du mahJ, que la famille de Chana Orloff avait été douloureusement touchée par les attaques du Hamas du 7 octobre dernier. Nous adressons nos plus sincères condoléances aux proches des personnes assassinées et souhaitons ardemment la libération de celles qui ont été enlevées.


Le musée Zadkine consacre une exposition à l'artiste Chana Orloff (1888-1968), connue et célébrée de son vivant, mais injustement méconnue aujourd'hui.

Née dans l'actuelle Ukraine, ayant vécu quelques années en Palestine alors ottomane, elle arrive à Paris en 1910 à 22 ans où elle travaille comme couturière, avant d'entrer à l'École des Arts Décoratifs. Elle se forme alors au dessin, au modelage et à la sculpture et fréquente les milieux artistiques de Montparnasse, la fameuse "Ecole de Paris", rencontrant Soutine, Zadkine, Modigliano, Kisling... En 1918 naît un fils, Elie, de son mariage avec le poète polonais Ary Justman, mais celui-ci meurt l'année suivante de la grippe espagnole.

Dès 1920, Chana Orloff devient une portraitiste en vogue et deux de ses sculptures entrent dans les collections publiques françaises. En 1926, elle s'installe dans une maison-atelier conçue par Auguste Perret dans la cité d'artistes de la Villa Seurat dans le 14e arrondissement. Ayant échappé avec son fils à la rafle du Vél d'Hiv en juillet 1942, elle se réfugie jusqu'à la fin de la guerre en Suisse. De retour à Paris en 1945, elle retrouve son atelier pillé et saccagé et lance une procédure de demande de restitution. Elle est célébrée dès 1949 en Israël où elle travaille et se rend régulièrement. C'est à Tel Aviv qu'elle meurt en 1968, à 80 ans.

L’exposition permet de rassembler les grands thèmes chers à l'artiste : le portrait grâce auquel elle s’est fait connaître et a acquis son indépendance économique, mais aussi la représentation du corps féminin et de la maternité – dont elle propose une vision particulièrement sensible et actuelle. Dans ses œuvres également, quelques exemples sculptés de son bestiaire, nourri par la symbolique et la culture juive. Les œuvres d’après-guerre sont marquées par l’horreur de la Seconde Guerre mondiale et la réalisation de grandes commandes monumentales pour l’État d’Israël.

Exposition "Chana Orloff, sculpter l'époque" - musée Zadkine

Informations pratiques

Du mercredi 15 novembre 2023 au dimanche 31 mars 2024.

Musée Zadkine
100 bis, rue d'Assas
75006 Paris

Plus d'informations

 

Cette exposition a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. 
 

En écho à cette exposition, le mahJ organise une exposition-dossier (19 novembre 2023 - 19 septembre 2024) consacrée à la sculpture L’Enfant Didi, volée dans l’atelier de Chana Orloff en 1942 et tout juste restituée aux ayants droits de l’artiste. Cet automne, le Petit Palais met également à l’honneur Chana Orloff à l’occasion de l’exposition Le Paris de la modernité (1905-1925) qui met en scène la folle créativité de la capitale au début du XXe siècle.

Dossier de presse à télécharger (PDF)

 

Un Hors-série du podcast "À la trace"  du ministère de la Culture, réalisé par Léa Veinstein, est consacré à Chana Orloff. 
 

►Deux épisodes à écouter : "l'atelier pillé" et "Le retour de Didi"