Culture juive | Exposition

Arnold Schönberg, peindre l’âme

Compositeur, théoricien et enseignant, poète, chef de file de la Seconde École de Vienne, inventeur du dodécaphonisme, Arnold Schönberg (1874-1951) eut également une activité de peintre. À travers près de 300 œuvres et documents, cette exposition éclaire cet aspect peu connu du grand créateur viennois.

Exposition jusqu'au dimanche 29 janvier 2017 au MAHJ, Paris

Compositeur, théoricien et enseignant, poète, chef de file de la Seconde École de Vienne, inventeur du dodécaphonisme, Arnold Schönberg (1874-1951) eut également une activité de peintre.

Il réalise, à partir de décembre 1908 et pendant quelques années, une oeuvre hors norme, dans laquelle les autoportraits et les portraits de ses proches voisinent avec ce qu’il intitulait des Regards – sortes de visions hallucinées, des caricatures, des scènes de nature ou des études de décor pour ses opéras.

Débutant à un moment charnière de son travail de compositeur, cette démarche picturale a valeur de journal.

Arnold Schönberg, Blauer Blick, Huile sur carton, 20 × 23 cm, ca. mars 1910, Arnold Schönberg Center, Vienne

Arnold Schönberg, Blauer Blick, Huile sur carton, 20 × 23 cm, ca. mars 1910, Arnold Schönberg Center, Vienne

L’exposition, conçue en étroite collaboration avec le Centre Arnold Schönberg à Vienne, est la première manifestation parisienne consacrée à Schönberg peintre, depuis celle du musée d’Art moderne de la ville de Paris en 1995.

Bénéficiant de prêts exceptionnels, elle met en lumière, à travers 300 œuvres et documents, la qualité singulière de cette production, en la situant dans son contexte artistique viennois, avec des œuvres de Richard Gerstl, Egon Schiele, Oskar Kokoschka ou Max Oppenheimer.

Par un choix de travaux contemporains de Kandinsky, elle rappelle les liens entre les deux créateurs, unis dans leur art par une approche conjointe des pratiques musicales et picturales.

Cette exposition aborde également la relation tourmentée que Schönberg entretient avec sa judéité. Converti au protestantisme en 1898, il revient au judaïsme à Paris en 1933, avant son exil aux États-Unis. L’exposition pose un regard renouvelé sur le compositeur, en observant sa trajectoire, à la croisée des champs artistiques et des préoccupations politiques, culturelles et religieuses qui ont innervé son œuvre.

 

Cette exposition reçoit le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

 

Exposition

Du mercredi 28 septembre 2016 au dimanche 29 janvier 2017

Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
71 rue du Temple 75003 Paris

www.mahj.org