Lutte contre l'antisémitisme | Projet pédagogique

The Beit Project

The Beit Project est un projet européen et méditerranéen sur le vivre-ensemble lancé à Paris en 2011, associant le patrimoine historique à la lutte contre les discriminations. Il a déjà été réalisé dans 16 villes où a ainsi été créée une "école nomade de la citoyenneté". En janvier 2023, un nouveau programme autour des traces des guerres et des attentats a débuté à Marseille pour que les élèves découvrent dans la ville les souvenirs de la rafle du 21 au 24 janvier 1943.

2023-2024

The Beit Project est un projet européen et méditerranéen sur le vivre-ensemble lancé à Paris en 2011. Le projet associe le patrimoine historique à la lutte contre les discriminations, en créant notamment dans les villes concernées une "école nomade de la citoyenneté". 

The Beit Project a été réalisé dans 16 villes européennes et méditerranéennes : Paris, Marseille, Barcelone, Bruxelles, Rome, Berlin, Londres, Lodz, Tanger, Sofia, Skopje, Nice, Athènes, Nantes, Bucarest et Iasi.

Le projet Beit s’appuie sur le patrimoine, la mémoire urbaine et les traces de l’histoire des hommes et des femmes laissées dans cet espace. À partir de l’étude et l’interprétation des lieux de patrimoine urbain dans des quartiers dans lesquels les jeunes vivent et étudient, le projet Beit amène les participants à apprécier la pluralité et la diversité culturelle à travers le dialogue, l’échange et la collaboration avec d’autres.

Au terme du projet, les jeunes participants concrétisent leur expérience en réalisant en commun un reportage video avec les citoyens du quartier. Le projet Beit fait se rencontrer et travailler ensemble des élèves scolarisés dans des établissements publics ou privés, du centre-ville ou de périphérie, laïcs ou religieux, issus de milieux familiaux et socioculturels divers. Le travail en commun de ces jeunes, mais aussi la spécificité des travaux auxquels les engage le projet, les rendent capables de comprendre que celui qui pouvait d’emblée être considéré comme "Autre" n’est pas un obstacle mais bien au contraire un atout.

Une innovation et originalité essentielle du projet Beit consiste dans la construction par les participants d’une "école éphémère et mobile" au cœur de l’espace urbain. Cette école éphémère, qui est leur espace de travail durant le projet, est une construction en bois qu’ils montent ensemble au tout début de l’atelier. Elle enclenche une collaboration immédiate ainsi que l’intérêt des participants et des citoyens du quartier

Durant le projet, les participants utilisent l’histoire des lieux pour débattre de thématiques sociales encore présentes dans la réalité contemporaine de leur ville.

Développé depuis dix ans en France en partenariat avec la DILCRAH, l’Union européenne, la Fondation Rothschild et de nombreux partenaires publics et privés, The Beit Project s’installera en 2023 dans 5 villes françaises : Marseille, Sarcelles, Bastia, Paris et Nantes.

La Fondation pour la Mémoire de la Shoah soutient le programme de 2023 dans les villes françaises.

Pour en savoir plus

L'école nomade éphémère du Beit Project Marseille. 

L'école nomade éphémère du Beit Project Marseille. 

Le programme débutera en janvier 2023 à Marseille, dans les quartiers du Panier et du Vieux Port, partiellement détruits durant la Seconde Guerre mondiale. Le projet sera organisé en partenariat avec la Ville de Marseille et plusieurs associations locales dans le cadre de la commémoration des 80 ans de la rafle des Juifs de Marseille de janvier 1943.

Le projet sera accueilli sur le parvis de l’Hôtel de ville et les élèves partiront à la découverte du quartier et de plusieurs traces qui évoquent cette période de l’Histoire : des plaques commémoratives telles que la plaque de la "Petite Naples", le monument sur la rafle du Vieux Port, l’hôtel de Cabre et la maison Diamantée (seuls bâtiments à ne pas avoir été détruits pendant le dynamitage du quartier), etc.

 

La Rafle du Vieux port - Bild Arkiv

La Rafle du Vieux port - Bild Arkiv

À Sarcelles, le projet se déroulera en avril 2023 autour de la place de Verdun où se trouvent plusieurs monuments et traces de la Première Guerre mondiale dont Sarcelles fut victime avec une centaine d’habitants morts pour la patrie, et de la Seconde Guerre mondiale où elle fut occupée par les Allemands à partir de juin 1940. Libérée en 1944 avec l’aide de la Résistance, la ville a beaucoup souffert de cette période et connu un renouveau avec le développement des transports et l’arrivée de nombreux étrangers qui ont participé à l’essor économique du territoire. 

À Bastia, le projet se déroulera en mai 2023 dans le centre, autour de la place Saint-Nicolas où se trouvent plusieurs traces rappelant l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, l’occupation italienne et de la Libération de Bastia. La ville fut la première libérée grâce notamment à la Résistance locale et à des contingents venant d’Alger. Plusieurs traces pourront attirer l’attention des élèves : monument aux morts, plaques commémoratives, stèle au 35 du boulevard Paoli, monuments de la Résistance, noms de rue, etc.

À Paris, le projet se déroulera en septembre 2023 dans le Xe arrondissement, dans ce quartier riche d’histoires liées aux attentats du 13 novembre 2015 et à la Seconde Guerre mondiale. Pour ne citer que quelques exemples, les participants pourront s’intéresser : aux plaques commémoratives aux abords des lieux touchés par les attaques, à la plaque en hommage aux enfants déportés rue Saint-Maur et Boulevard de Belleville, à la synagogue boulevard de Belleville, à la piscine Alfred Nakache, à l'hôpital Saint-Louis, au restaurant Le Petit Cambodge, etc.

À Nantes, le projet se déroulera en novembre 2023 autour du Quai de la Fosse où se trouvent le Mémorial de l’abolition de l’esclavage et le lieu de signature de l’édit de Nantes. Il s’agit d’un site extrêmement riche, mémoire de l’identité plurielle de la ville et de ses moments les plus dramatiques. L’installation de cette structure éphémère participe du questionnement quant au lieu et sa mémoire. Les traces que les élèves pourront relever sont entre autres : le mémorial de l’abolition de l’esclavage, les mascarons sur la façade du quai de la fosse, le Blockhaus DY10 de la Seconde Guerre mondiale, etc.