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Disparition d'Ady Steg

Dimanche 11 avril 2021

Nous apprenons avec tristesse le décès d'Ady Steg, le 11 avril 2021, à l'âge de 96 ans. Enfant juif sauvé durant la Shoah, toute sa vie, il s'est attaché à faire revivre ce que les nazis avaient voulu détruire. Nous sommes fiers de l'avoir eu à nos côtés depuis les débuts de la FMS. Nos pensées vont à ses proches.

La Fondation pour la Mémoire de la Shoah a appris avec une grande tristesse la mort d'Ady Steg, à l'âge de 96 ans, le 11 avril 2021. Enfant juif sauvé durant la Shoah, il a œuvré toute sa vie à faire revivre ce que les nazis avaient voulu détruire. Figure incontournable de nombre d'institutions juives et mémorielles, il a notamment joué un rôle primordial dans la création de la FMS, dont il était encore ces dernières années administrateur d'honneur. Nos pensées se tournent vers ses proches.

Adolphe Steg naît en Tchécoslovaquie en 1925. Sa famille émigre en France et s'installe à Paris alors qu'il a 7 ans. Il en a 17 en 1942, lorsque le port de l'étoile jaune est imposé aux Juifs. Il racontera plus tard avec émotion la consternation de ses camarades le jour où il est arrivé au lycée une étoile cousue au manteau, et la réaction de son professeur de lettres, qui, ce jour-là, fait étudier à ses élèves le texte de Montesquieu "De la Tolérance".

En juillet, lui et sa soeur échappent à la rafle du Vel’ d’Hiv'. Munis de faux papiers, ils parviennent à gagner la zone libre. Tous deux sont pris en charge par l'Abbé Glasberg. Il s'engage ensuite dans la Résistance et rejoint les Forces françaises de l'intérieur.  

Son père, Martin Steg, est, comme beaucoup de Juifs étrangers, considéré comme "en surnombre dans l'économie nationale". Il est interné à Beaune-la-Rolande avant d'être déporté à Auschwitz-Birkenau en juin 1942. Il survit et retrouve sa famille après la guerre.

Disparition d'Ady Steg

Toute sa vie d'adulte, Ady Steg a œuvré à faire revivre ce que les nazis avaient voulu détruire. En parallèle d'une brillante carrière de médecin, il s'engage au sein de l'UEJF et du FSJU, puis devient président du CRIF et de l'Alliance Israélite Universelle, devenant une figure incontournable de la mémoire comme du judaïsme vivant.

Vice-président de la commission Mattéoli, il a joué un rôle primordial dans la création de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Il a été le premier président de notre commission Culture Juive, dont il a lancé les travaux, et a longtemps siégé à notre conseil d'administration, dont il est resté administrateur d'honneur.

Nous sommes fiers de l'avoir eu à nos côtés depuis les débuts de la FMS.

Nous adressons nos sincères condoléances à ses proches.

Publié le 03/01/2024