Cette exposition aborde la question du génocide nazi et de sa mémoire à travers plusieurs domaines artistiques (arts visuels, musique et littérature). Elle présente des œuvres réalisées par des artistes témoins et victimes de la Shoah et par de grands noms de la scène contemporaine internationale. Associant plusieurs lieux culturels, elle s'accompagne de lectures, projections, concerts et d'une journée d'étude.

À l’aube de la Première Guerre mondiale, 40 000 Juifs étrangers vivent en France. 8 500 d’entre eux s'engagent dans la Légion étrangère pour défendre leur patrie d’adoption. En 1939, les Juifs étrangers sont désormais 160 000. À l’image de leurs aînés, 25 000 hommes s’engagent contre l’Allemagne nazie.

En 3 mois, d'avril à juillet 1994, près d'un million de Tutsi ont été assassinés au Rwanda. Un nouveau génocide, une nouvelle cicatrice dans l'histoire de l'humanité. À l'occasion des 20 ans du génocide rwandais, le Site-Mémorial du camp des Milles consacre une exposition à ses victimes et à ses résistants.

Créé en URSS en pleine guerre mondiale, le CAJ est à la fois un comité d'intellectuels juifs résistants, le terreau dans lequel la vie culturelle juive yiddish croit pouvoir se réaliser et, pour le pouvoir soviétique, un instrument de propagande vers l'Occident. Soumis en secret à une surveillance sévère, il est interdit en 1948. Son destin s'achève tragiquement le 12 août 1952, lors de la "nuit des poètes assassinés".

À l’occasion du centenaire du génocide des Arméniens, le Mémorial de la Shoah consacre une exposition à ces événements qui préfigurent les meurtres de masse du XXe siècle. L'exposition rappelle également l'insupportable déni dont le génocide arménien fait encore l’objet.

De mai 1941 aux premières déportations, 3 700 hommes juifs sont internés dans les camps de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers. Ils restent derrière les barbelés, en proie à l'angoisse. Parmi eux, des musiciens, des chefs d’orchestre, organisent des activités autour de la musique. Cette exposition dévoile cet aspect méconnu de l'internement en France.

Avigdor Arikha, jeune Juif roumain, a été déporté à 12 ans dans le camp de Mogilev, en Ukraine, avec sa mère et sa sœur. Il y a réalisé, entre 1942 et 1943, des esquisses griffonnées sur de petits bouts de papier. Certaines attireront l'attention de représentants de la Croix Rouge, qui obtiennent sa libération en 1944.